Stéroïde anabolisant

Les stéroïdes anabolisants, aussi connus sous le nom de stéroïdes androgéniques anabolisants ou SAA, sont une classe d'hormones stéroïdes liée à une hormone naturelle humaine : la testostérone.



Catégories :

Stéroïde - Lipide - Nutriment - Produit dopant

Structure de la sex hormone-binding globulin, transportant la 5α-dihydrotestosterone. [1]

Les stéroïdes anabolisants, aussi connus sous le nom de stéroïdes androgéniques anabolisants ou SAA, sont une classe d'hormones stéroïdes liée à une hormone naturelle humaine : la testostérone. Ils augmentent la synthèse des protéines dans les cellules, entraînant une augmentation de tissus cellulaires (anabolisme), surtout dans les muscles. Les stéroïdes anabolisants ont aussi des propriétés virilisantes surtout le développement et l'entretien des caractéristiques masculines telles que la croissance des cordes vocales et la pilosité. Le mot anabolisant vient du grec anabole — «mettre en place» — et le mot androgène vient du grec andros — «l'homme» — et de genein — «produire».

Les stéroïdes anabolisants ont été isolés, identifiés et synthétisés pour la première fois dans les années 1930 et sont désormais utilisés en thérapeutique médicale pour stimuler la croissance des os et l'appétit, provoquer la puberté masculine et traiter les situations cachectiques chroniques, comme dans les cancers et le sida. Les stéroïdes anabolisants produisent aussi une augmentation de la masse musculaire et la force physique et sont donc utilisés dans le sport, surtout en musculation pour renforcer la force physique ou la masse musculaire. Leur utilisation à long terme peut avoir des conséquences graves pour la santé. Leurs effets néfastes sont des changements dans les taux de cholestérol (augmentation des lipoprotéines de faible densité — LDL cholestérol — et une diminution des lipoprotéines de haute densité — HDL cholestérol), de l'acné, de l'hypertension artérielle, des lésions hépatiques, et des changements dangereux dans la structure du ventricule gauche du cœur. Certains de ces effets peuvent être atténués par l'exercice ou en prenant des médicaments supplémentaires[2][3].

L'utilisation des stéroïdes anabolisants à des fins non médicales est sujette à controverse à cause de ses effets néfastes. L'utilisation de stéroïdes anabolisants est interdite par l'ensemble des grandes instances sportives comme la Fédération mondiale de tennis, le Comité mondial olympique, la Fédération mondiale de football association (FIFA), l'Union des associations européennes de football (UEFA), l'Association européenne d'athlétisme. Les stéroïdes anabolisants sont des substances réglementées dans de nombreux pays, y compris les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l'Australie, l'Argentine et le Brésil, alors que dans d'autres pays, comme le Mexique et la Thaïlande, ils sont librement disponibles. Dans les pays où l'utilisation de ces médicaments est contrôlée, il y a fréquemment un marché noir de contrebande ou de faux médicaments. La qualité de ces drogues illicites peut être médiocre et les contaminants peuvent causer d'autres risques pour la santé. Dans les pays où les stéroïdes anabolisants sont strictement réglementés, certains ont demandé un allègement de la réglementation.

Sommaire

Histoire

Les substances censées perfectionner les performances ont été utilisées pendant des milliers d'années dans la médecine respectant les traditions dans le monde entier[4]. Surtout, l'utilisation d'hormones stéroïdes date d'avant leur identification et leur isolement : l'usage médical d'extraits de testicule a commencé à la fin du XIXe siècle tandis que ses effets étaient toujours à l'étude[5]. En 1889, le neurologue britannique Charles-Édouard Brown-Séquard, 72 ans, s'est injecté des extraits de testicule de chien et de cochon d'Inde et a signalé à une réunion scientifique la variété d'effets bénéfiques qu'il en avait tiré[6].

Le développement des stéroïdes anabolisants remonte à 1931 quand Adolf Butenandt, un chimiste de Marburg, extrait 15 mg d'androsténone à partir de dizaines de milliers de litres d'urine. Cette hormone est synthétisée en 1934 par Leopold Ruzicka, chimiste à Zurich. On savait déjà que les testicules contenaient un androgène plus puissant que l'androsténone et trois groupes de scientifiques aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse, financés par des sociétés pharmaceutiques entrent en compétition pour tenter de l'isoler[6][7].

Cette hormone mâle est identifiée pour la première fois par David Karoly Gyula, E. Dingemanse, J. Freud et Ernst Laqueur en mai 1935 dans un document intitulé «On Crystalline Male Hormone from Testicles (Testosterone)»[8]. Ils l'appellent testostérone, composition des radicaux testis (testicule) et stérol et de la désinence cétonique. La synthèse chimique de la testostérone est réussie en août de cette année-là, lorsque Butenandt et G. Hanisch publient un document décrivant «une méthode pour la préparation de testostérone à partir du cholestérol»[9]. Uniquement une semaine plus tard, le troisième groupe, constitué de Ruzicka et A. Wettstein, annonce le dépôt d'un brevet dans un article intitulé «On the Artificial Preparation of the Testicular Hormone Testosterone (Androsten-3-one-17-ol)»[10]. Ruzicka et Butenandt obtiennent le prix Nobel de chimie en 1939 pour leur travail, mais le gouvernement nazi oblige Butenandt à refuser le prix[6][7].

Les essais cliniques sur l'homme, impliquant soit des doses orales de méthyl-testostérone soit des injections de propionate de testostérone, débutent dès 1937[6]. Le propionate de testostérone est mentionné dans une lettre au rédacteur en chef du magazine Strength and Health en 1938, ce qui est la plus ancienne référence connue de l'utilisation de stéroïdes anabolisants aux États-Unis dans un magazine de bodybuilding.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les scientifiques allemands synthétisent d'autres stéroïdes anabolisants et les expérimentent sur des détenus des camps de concentration et des prisonniers de guerre dans une tentative de traiter leur cachexie chronique[6]. Ils l'expérimentent aussi sur des soldats allemands, dans l'espoir d'accroître leur agressivité. Adolf Hitler lui-même, selon son médecin, reçoit des injections de dérivés de la testostérone pour traiter diverses affections[11]. Les études sur le développement musculaire par utilisation de la testostérone se sont poursuivies dans les années 1940, en Union soviétique et dans les pays de l'Est tels que l'Allemagne de l'Est les stéroïdes ont été utilisés pour perfectionner les performances des haltérophiles lors des Jeux olympiques et autres compétitions amateurs[12]. En réponse au succès des haltérophiles russes, le médecin de l'équipe olympique américaine, le Dr. John Ziegler, cherche à trouver des stéroïdes anabolisants pour les haltérophiles américains et réussit à produire la methandrostenolone, le (Dianabol) [13]. Le Dianabol, développé par la société Ciba Pharmaceuticals, est autorisée aux États-Unis par la Food and Drug Administration en 1958. Le Dianabol a des propriétés analogues à la testostérone, mais avec moins d'effets secondaires[14].

À partir des années 1950 et jusque dans les années 1980, il y a des doutes que les stéroïdes anabolisants produisent rien qui plus est qu'un effet placebo. Dans une étude en 1972[15], les participants sont informés qu'ils vont recevoir des injections quotidiennes de stéroïdes anabolisants mais ne reçoivent effectivement qu'un placebo. Ils ne s'apercevront pas de la supercherie, et leur amélioration de rendement sera comparable à celle des sujets prenant de véritables composés anabolisants. Selon Geraline Lin, un chercheur de l'Institut national sur l'abus des drogues, ces résultats n'ont pas été recontrôlés pendant 18 ans, quoique l'étude n'ait pas donné lieu à des contrôles sérieux et que les doses d'hormones utilisées aient été insignifiantes[16]. En 2001 a lieu une étude sur les effets de fortes doses de stéroïdes anabolisants, par l'injection intramusculaire de doses variables — jusqu'à 600 mg par semaine — d'énanthate de testostérone pendant 20 semaines. Les résultats ont montré une nette augmentation de la masse musculaire et une diminution de la masse grasse associée à la dose de testostérone.

Pharmacologie

Articles détaillés : Hormone stéroïde et Récepteur des stéroïdes.

Voies d'administration

Les stéroïdes anabolisants sont le plus souvent administrés par voie orale (par la bouche) ou parentérale (par piqûre) mais certains stéroïdes anabolisants peuvent aussi être administrés par voie transdermique (par la peau). On connaît peu de choses sur cette voie d'administration. Les voies respectant les traditions d'administration n'ont pas d'influence spécifique sur l'efficacité du médicament. Les études indiquent que les propriétés anabolisantes de ces stéroïdes sont assez identiques, malgré les différences de pharmacocinétique des molécules telles que le métabolisme de premier passage hépatique. Cependant, ce premier passage pour des médicaments administrés oralement tend à produire plus d'effets secondaires nocifs, surtout au niveau du foie.

Effets androgènes et anabolisants

Structure chimique de l'hormone naturelle : la testostérone ou 17β-hydroxy-4-androsten-3-one.

Comme leur nom l'indique, ces stéroïdes androgènes-anabolisants ont deux effets différents, mais qui se chevauchent.

Dans un premier temps, ils sont anabolisants, c'est-à-dire favorisent l'anabolisme (la croissance des cellules). On peut citer comme exemples des effets anabolisants de ces hormones l'augmentation de la synthèse des protéines à partir des acides aminés, l'augmentation de l'appétit, l'augmentation du remodelage osseux et de la croissance et la stimulation de la mœlle osseuse, ce qui augmente la production de globules rouges.

Deuxièmement, ce sont des stéroïdes androgènes ou virilisants, c'est-à-dire qu'ils influent surtout sur le développement et l'entretien des caractéristiques masculines. Les fonctions biochimiques des androgènes tels que la testostérone sont nombreux. Ils jouent sur le processus de croissance pubertaire, la production de sébum par les glandes sébacées, et le développement sexuel (en particulier chez le fœtus). Quelques exemples des effets virilisants de ces hormones sont la croissance du clitoris chez les femmes et du pénis chez les enfants de sexe masculin (chez l'adulte, le pénis ne se développe pas, même quand il est exposé à de fortes doses d'androgènes), une croissance accrue des poils (pubis, barbe, poitrine et membres), une augmentation de la taille des cordes vocales, un approfondissement de la voix, une augmentation de la libido, l'arrêt de la production d'hormones sexuelles naturelles, et une diminution de la production de spermatozoïdes[17].

Grâce à une combinaison de ces effets, les stéroïdes anabolisants stimulent la formation des muscles et , donc, provoquent une augmentation de la taille des fibres musculaires, conduisant à une augmentation de la masse musculaire et de la force. [18], [19], [20]. Cette augmentation de la masse musculaire est le plus fréquemment due à une croissance des muscles squelettiques due à la fois à l'augmentation de la production de protéines musculaires ainsi qu'à une diminution du taux de renouvellement de ces protéines. Une forte dose de testostérone diminue aussi la quantité de graisses dans les muscles, tout en augmentant leur teneur en protéines. Les stéroïdes anabolisants diminuent aussi les matières grasses.

Effets indésirables

Les stéroïdes anabolisants ont de nombreux effets indésirables. La majorité de ces effets secondaires sont dose-dépendants, les plus habituels étant une augmentation de la tension artérielle, surtout chez les sujets présentant une hypertension préexistante[21] et des changements préjudiciables dans le taux de cholestérol : certains stéroïdes provoquent une augmentation du cholestérol LDL («mauvais cholestérol») et une diminution du taux de cholestérol HDL («bon cholestérol») [22]. Les stéroïdes anabolisants tels que la testostérone accroîssent le risque de maladies cardio-vasculaires[23] ou coronariennes[24], [25]. L'acné est assez courante chez les utilisateurs de stéroïdes anabolisants, essentiellement à cause de la stimulation des glandes sébacées par une augmentation des niveaux de testostérone. [26], [27]. La conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT) peut accélérer le taux de calvitie prématurée chez les sujets qui sont génétiquement prédisposés.

D'autres effets secondaires peuvent inclure des modifications dans la structure du cœur, comme l'élargissement et l'épaississement du ventricule gauche, qui porte atteinte à sa contraction et sa relaxation[28]. Les effets de ces modifications sur le cœur provoquent hypertension, arythmie cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, crises cardiaques et mort subite[29]. Ces modifications peuvent aussi se rencontrer chez les non-utilisateurs de drogues, mais l'utilisation de stéroïdes va accélérer ce processus[30][31]. Cependant, le lien entre les changements dans la structure du ventricule gauche et une diminution de la fonction cardiaque, avec l'utilisation de stéroïdes est contesté[32], [33].

De fortes doses orales de stéroïdes anabolisants peuvent provoquer des lésions du foie car les stéroïdes sont métabolisés (17 α-alkylés) dans le dispositif digestif pour augmenter leur biodisponibilité et leur stabilité[34]. L'utilisation prolongée de fortes doses de stéroïdes peut conduire à des lésions irréversibles ou alors à un cancer du foie[35], [36]

Il y a également les effets secondaires sexuels des stéroïdes anabolisants. On peut ainsi observer quelquefois un développement du tissu mammaire chez les hommes, une affection nommée gynécomastie (qui est généralement causée par des niveaux élevés d'œstrogènes circulants) à cause de l'augmentation de la conversion de la testostérone en œstrogènes par une enzyme : l'aromatase[37]. On peut aussi observer une diminution des capacités sexuelles et une stérilité provisoire[38], [39], [40]. Un autre effet secondaire envisageable est une atrophie testiculaire, causée par l'effondrement de la production de testostérone naturelle, ce qui inhibe la production de spermatozoïdes (la plus grande partie des testicules sert au développement des spermatozoïdes). Cet effet secondaire est temporaire : la taille des testicules revient généralement à la normale en l'espace de quelques semaines à l'arrêt de l'utilisation des stéroïdes anabolisants et la production normale de spermatozoïdes recommence[41]. Les effets secondaires chez les femmes comprennent une augmentation de la pilosité, une modification de la voix, une augmentation de taille du clitoris et une altération temporaire des cycles menstruels. Quand ils sont pris au cours de la grossesse, les stéroïdes anabolisants peuvent affecter le développement du fœtus en provoquant le développement des organes mâles chez les fœtus de sexe féminin et des organes femelles chez le fœtus de sexe masculin[42]

Un certain nombre de graves effets secondaires peuvent se produire quand les adolescents utilisent des stéroïdes anabolisants. A titre d'exemple, les stéroïdes peuvent arrêter prématurément l'allongement des os (fusion prématurée épiphysodiaphysaire par une augmentation des niveaux des métabolites d'œstrogènes), entrainant une diminution de taille définitive. On peut citer d'autres effets comme, sans s'y limiter, l'accélération de la maturation osseuse, l'augmentation de la fréquence et la durée des érections et le développement sexuel prématuré. L'utilisation de stéroïdes anabolisants dans l'adolescence est aussi corrélée avec une majoration des problèmes de santé[43].

Mécanismes d'action

Un récepteur des androgènes lié à la testostérone. [44] on montre ici la structure secondaire d'un récepteur en rouge, vert et bleu avec le steroïde en blanc.

Les stéroïdes anabolisants agissent sur la masse musculaire au moins de deux façons[45] : d'une part, ils augmentent la production de protéines, d'autre part, ils diminuent le temps de récupération en bloquant les effets du cortisol sur le tissu musculaire, de sorte que le catabolisme des muscles est largement réduit. On a émis l'hypothèse que cette réduction serait due au fait que les stéroïdes anabolisants inhiberaient l'action d'autres hormones stéroïdes nommées glucocorticoïdes qui facilitent la dégradation des muscles[46]. Les stéroïdes anabolisants ont aussi une incidence sur le nombre de cellules qui se développent en cellules graisseuses de stockage, en facilitant la différenciation cellulaire vers les cellules musculaires[47].

La principale façon dont les hormones stéroïdes interagissent avec les cellules est en se liant à des protéines nommées récepteurs stéroïdiens. Quand les stéroïdes se lient à ces récepteurs, les protéines se déplacent vers le noyau cellulaire et vont soit modifier l'expression des gènes[48] soit activer les processus qui envoient des signaux à d'autres parties de la cellule. [49]

Dans le cas des stéroïdes anabolisants, les récepteurs impliqués sont nommés récepteurs androgéniques. Les mécanismes d'action changent selon les stéroïdes anabolisants. Les différents types de stéroïdes anabolisants se lient aux récepteurs androgéniques avec des affinités variables fonction de leur structure chimique[26]. Certains stéroïdes anabolisants tels que la methandrostenolone se lient faiblement à ce récepteur et agissent plutôt directement sur la synthèse des protéines ou la glycogénolyse. [50]. D'autres, tels que l'oxandrolone se lient étroitement au récepteur et agissent essentiellement sur l'expression des gènes.

Pharmacodynamique

La pharmacodynamique des stéroïdes anabolisants est originale lorsque on la compare à celle des hormones peptidiques. La majorité des hormones peptidiques influent uniquement indirectement sur le noyau des cellules cibles par le biais de leur interaction avec les récepteurs de surface de la cellule. Au contraire, les stéroïdes anabolisants agissent directement sur le noyau des cellules. Les stéroïdes circulent dans le sang quelquefois liés à une protéine plasmatique dont ils se séparent pour traverser la membrane lipophile de la cellule. L'action pharmacodynamique des stéroïdes anabolisants débute quand l'hormone traverse cette membrane et se lie à un récepteur des androgènes (présent seulement dans certaines cellules nommées cellules-cibles comme les cellules musculaires) localisé dans le cytoplasme et va en modifier la forme. De là, la totalité du complexe passe du cytoplasme dans le noyau. Une fois dans le noyau, le complexe va se fixer sur un site bien précis de l'ADN et provoquer l'activation de la copie des informations génétiques qui aboutiront à une production accrue d'ARN, ce qu'on nomme la. Après la transcription de l'ADN, l'ARN messager passe dans le cytoplasme où des organites, comme les ribosomes, vont fabriquer de nouvelles protéines.

Utilisation des stéroïdes anabolisants

Utilisations médicales

Divers stéroïdes anabolisants.

Depuis la découverte et la synthèse de la testostérone dans les années 1930, les stéroïdes anabolisants ont été utilisés par les médecins à des fins multiples avec des degrés divers de réussite.

Utilisations non médicales

Il est complexe de déterminer le pourcentage de la population qui utilise des stéroïdes anabolisants, mais ce pourcentage semble être assez faible. Des études aux États-Unis ont montré que les utilisateurs de stéroïdes anabolisants étaient essentiellement des hommes, hétérosexuels, d'une moyenne d'âge d'environ 25 ans, qui ne font pas de musculation ou de compétition sportive et qui utilisent les anabolisants à des fins esthétiques. [67]. Une autre étude a révélé que l'utilisation non médicale de ces hormones chez les étudiants en faculté était égale ou inférieure à 1%[68]. Parmi ces utilisateurs, 78, 4% ne font pas de musculation ou de compétition mais près de 13% ont déclaré qu'ils utilisaient des pratiques dangereuses telles que la réutilisation des aiguilles, leur utilisation à plusieurs et le partage de flacons multidoses[69], avec une autre étude en 2007 qui a révélé que le partage d'aiguilles était extrêmement rare chez les personnes qui utilisent des stéroïdes anabolisants à des fins non médicales (moins de 1%) [70].

Les utilisateurs de stéroïdes anabolisants sont fréquemment perçus comme des personnes «sans cervelle» et sans instruction par les médias populaires ou les milieux aisés mais, en 1998, une étude sur les utilisateurs de stéroïdes a montré qu'ils étaient les usagers de drogues les plus éduqués de l'ensemble des utilisateurs de substances réglementées[71]. Une autre étude de 2007 a révélé que 74% de ces utilisateurs de stéroïdes avait un niveau d'instruction secondaire et qu'on en trouve plus qui ont fait des études supérieures et moins qui n'ont pas réussi à terminer leurs études secondaires que ce qu'on trouve dans la population tout venant[70]. La même étude a révélé que les personnes agissant ainsi avaient un taux d'emploi et un revenu du ménage plus élevé que la population moyenne[70]. Les utilisateurs de stéroïdes anabolisants ont aussi tendance à utiliser plus de médicaments que tout autre groupe d'utilisateurs de substances réglementées et ont tendance à ne pas accepter l'idée du risque de danger mortel des anabolisants répandue dans les médias et la vie publique[72]. Selon une étude, ces utilisateurs se méfient des médecins et dans l'échantillon de l'étude 56% n'avaient pas dévoilé leur utilisation d'anabolisants à leurs médecins[73]. Une autre étude de 2007 a des résultats identiques, tout en montrant que 66% des personnes qui utilisent des stéroïdes anabolisants à des fins non médicales étaient prêtes à rechercher un contrôle médical pour leur utilisation de stéroïdes, que 58% n'avaient pas confiance en leur médecin, que 92% estimaient que les connaissances médicales de ces substances par les médecins n'étaient pas suffisantes et que 99% pensent que le public a une vue exagérée des effets indésirables des stéroïdes anabolisants[70]. Une étude récente a aussi montré que les utilisateurs à long terme souffraient certainement plus de dysmorphie musculaire et avaient une conception forte du rôle masculin classique[74].

Les stéroïdes anabolisants ont été utilisés par les hommes et les femmes dans de nombreux types différents de sports professionnels (cricket, athlétisme, haltérophilie, musculation, poids, vélo, baseball, lutte, arts martiaux, boxe, football, etc. ) pour obtenir un avantage concurrentiel ou aider à la récupération de blessures. Une telle utilisation est interdite par les règles des organes directeurs de nombreux sports. Cependant on retrouve l'utilisation de stéroïdes anabolisants chez les adolescents, surtout chez ceux qui participent à des compétitions sportives. Il a été suggéré que la prévalence d'utilisation parmi les élèves du secondaire aux États-Unis pouvait atteindre 2, 7%[75]. Les étudiants ont utilisé des stéroïdes anabolisants plus souvent que les étudiantes et , en moyenne, ceux qui ont participé à des activités sportives l'ont fait plus fréquemment que ceux qui n'y participaient pas.

Mode d'administration

Un flacon de stéroïde anabolisant : le depo-testosterone cypionate

Les stéroïdes anabolisants sont administrés sous trois formes : les comprimés, les formes injectables et les systèmes transcutanés. L'administration orale est la plus pratique, mais les stéroïdes doivent être modifiés chimiquement de sorte que le foie ne puisse pas les décomposer avant qu'ils n'atteignent la circulation systémique, ces formes modifiées peuvent causer des dommages au foie si elles sont utilisées à fortes doses[76]. Les stéroïdes injectables sont le plus souvent administrés par voie intramusculaire (IM) plutôt qu'intraveineuse (IV) pour éviter de brusques changements de concentration du médicament dans le sang. Les timbres transdermiques (patchs adhésifs positionnés sur la peau) peuvent aussi être utilisés pour apporter une dose régulière, à travers la peau, dans la circulation sanguine. L'injection IM est la méthode la plus fréquemment utilisée pour l'administration de stéroïdes anabolisants à des fins non médicales[70].

Minimisation des effets secondaires

Diverses méthodes pour diminuer au maximum les effets secondaires néfastes des stéroïdes anabolisants ont été mises en œuvre par ceux qui les utilisent que ce soit pour des raisons médicales ou autres. A titre d'exemple, les utilisateurs peuvent accroître leur niveau d'entrainement cardiovasculaire pour aider à contrer les effets d'hypertrophie génèrés par les hormones sur le ventricule gauche[77]. Certains androgènes sont convertis par l'organisme en œstrogènes, un processus, connu sous le nom d'aromatisation qui a les effets néfastes potentiels décrits auparavant. Aussi, au cours d'un cycle de stéroïdes, les utilisateurs peuvent aussi prendre des médicaments (appelés inhibiteurs de l'aromatase) pour empêcher cette aromatisation de se faire ou des médicaments qui vont bloquer les récepteurs des œstrogènes (appelés «modulateurs sélectifs des récepteurs des œstrogènes» ou Selective Estrogen Receptor Modulator (SERM)  : par exemple, le tamoxifène empêche la liaison des œstrogènes sur les récepteurs mammaires et peut par conséquent être utilisé pour diminuer le risque de gynécomastie[2].

Pour lutter contre l'arrêt de production de testostérone naturelle et rétablir le bon fonctionnement de nombreuses glandes impliquées, on utilise quelquefois ce qui est connu sous le nom de «thérapie de post-cycle» (post-cycle therapy en anglais) ou PCT. Un cycle PCT a lieu après chaque cycle d'utilisation de stéroïdes anabolisants et se compose le plus souvent d'une combinaison des médicaments suivants, selon le protocole anabolisant utilisé :

L'objectif du PCT est le retour du corps à l'équilibre hormonal naturel sur la plus courte période de temps envisageable.

Les personnes sujettes à la perte prématurée des cheveux génèrée par l'utilisation de stéroïdes ont été amenées à prendre du finastéride pendant de longues périodes de temps. Le finastéride diminué la conversion de la testostérone en DHT, cette dernière étant bien plus alopéciante. Le finastéride est inutile dans le cas où les stéroïdes ne sont pas transformés en dérivés androgéniques[79].

Puisque les stéroïdes anabolisants peuvent être toxiques pour le foie ou peuvent provoquer des augmentations de la tension artérielle ou de cholestérol, de nombreux utilisateurs estiment indispensable de faire des bilans sanguins et de surveiller la tension artérielle pour s'assurer que leurs valeurs restent dans la normale.

Controverses

Les stéroïdes anabolisants, comme d'autres médicaments, font l'objet de controverses. Quoique les stéroïdes anabolisants aient été fréquemment liés dans les médias à des effets secondaires dangereux et des taux de mortalité élevés[80], ils sont beaucoup utilisés en médecine en acceptant leurs effets secondaires et en surveillant chez les patients la naissance d'éventuelles complications[81], [82], [83], [84]. L'ancien professeur assistant à l'université de Toronto et médecin sportif de la World Wrestling Entertainment, Mauro Di Pasquale, a déclaré : «Tels qu'ils sont utilisés par la majorité des gens, y compris les athlètes, les effets négatifs des stéroïdes anabolisants semblent être minimes[85]

En 1992, le joueur de football américain Lyle Alzado est décédé des suites d'un cancer du cerveau attribué à l'utilisation de stéroïdes anabolisants[86]. Cependant, si les stéroïdes sont connus pour causer des cancers du foie[87], il n'existe pas de preuve publiée que les stéroïdes anabolisants soient la cause de cancer du cerveau ou du type de lymphome T qui a causé sa mort[88], [86]. Les médecins d'Alzado ont déclaré que les stéroïdes anabolisants n'avaient pas contribué à sa mort[89].

D'autres effets secondaires prétendus incluent l'idée que les stéroïdes anabolisants ont poussé de nombreux adolescents à se suicider[90]. Si on sait que des niveaux bas de testostérone sont à l'origine de dépressions et si les fins de cycles de stéroïdes diminuent provisoirement les niveaux de testostéronémie, l'hypothèse que les stéroïdes anabolisants soient responsables de suicides chez les adolescents reste à prouver. Quoique les adolescents faisant de la musculation utilisent des stéroïdes depuis au moins le début des années 1960, il y a eu peu d'études sur un lien envisageable entre les stéroïdes et le suicide dans la littérature médicale[91].

Arnold Schwarzenegger a reconnu avoir utilisé des stéroïdes anabolisants au cours de sa carrière de bodybuilder pendant les nombreuses années qui ont précédé leur interdiction[92] et en 1997, il a subi une intervention chirurgicale pour corriger un problème cardiaque. Certains ont lié son opération à la prise de stéroïdes anabolisants [93]. Mais si l'utilisation de stéroïdes anabolisants peut quelquefois provoquer l'élargissement et l'épaississement du ventricule gauche, il ne faut pas oublier que Schwarzenegger est né avec un défaut génétique cardiaque : une bicuspidie de ses valves aortiques, une malformation qui faisait que son cœur avait deux valves aortiques au lieu de trois, ce qui peut quelquefois causer des problèmes dans la vie adulte[94].

Roid rage

Un autre problème fréquemment discuté comme un effet secondaire envisageable des stéroïdes anabolisants est connu sous le nom de roid rage, des crises de violence (rage) attribuées à la prise d'anabolisants (roid en argot américain), mais il n'existe pas de consensus dans la littérature médicale pour savoir si une corrélation existe réellement entre les deux. Des niveaux élevés de testostérone sont en effet associés à l'agressivité ainsi qu'à l'hypomanie, mais le lien entre les autres stéroïdes anabolisants et l'agressivité reste flou[95]. Certaines études ont montré une corrélation entre les symptômes maniaques et l'utilisation de stéroïdes anabolisants[96], mais, plus tard, d'autres études ont mis en doute ces conclusions[97]. Aujourd'hui, trois études à l'aveugle ont démontré un lien entre l'agressivité et les stéroïdes, mais si on tient compte qu'il y a plus d'un million d'utilisateurs, passés ou actuels, de stéroïdes aux États-Unis, un très faible pourcentage de ceux qui utilisent des stéroïdes semblent avoir connu de graves troubles psychiques suffisants pour aboutir à des traitements cliniques ou des rapports médicaux[98], [99]. Les études fluctuent dans leurs conclusions, certaines ne rapportent aucune augmentation de l'agressivité ou de l'animosité avec l'utilisation de stéroïdes anabolisants et d'autres trouvent une corrélation[100], [101] surtout une étude de deux paires de jumeaux homozygotes dont un des jumeaux utilisait des stéroïdes anabolisants et l'autre pas et qui a montré dans les deux cas, de hauts niveaux d'agressivité, d'hostilité, d'anxiété et d'idées paranoïaques chez le jumeau utilisant des anabolisants, choses qu'on ne retrouvait pas chez le jumeau témoin[102].

Il a déjà été envisagé que certaines études qui montraient une corrélation entre agressivité et prise de stéroïdes ont ignoré le fait que les utilisateurs de stéroïdes pouvaient présenter des troubles de la personnalité avant la prise de stéroïdes[103]. En outre, de nombreuses études de cas ont conclu que les anabolisants avaient peu ou pas d'effet sur l'augmentation de comportement agressif[97], [81], [104], [105].

Statut légal et sport

Statut légal

Le statut juridique de stéroïdes anabolisants fluctue d'un pays à l'autre : certains pays ont des contrôles plus stricts sur l'utilisation ou la prescription que d'autres. Ainsi, aux États-Unis, les stéroïdes anabolisants sont aujourd'hui énumérés au tableau III des substances réglementées en vertu de la loi Controlled Substances Act sur les substances soumises à contrôle, ce qui rend la possession de telles substances sans ordonnance passible de sanctions pouvant aller jusqu'à sept ans de prison car reconnue comme un crime fédéral[106]. Au Canada, les stéroïdes anabolisants et leurs dérivés font partie de l'annexe IV des substances réglementées ce qui veut dire qu'il est illégal de se les procurer ou de les vendre sans ordonnance, mais la possession n'est pas punissable, une conséquence réservée aux substances du tableau I, II ou III. L'achat ou la vente de stéroïdes anabolisants au Canada peut valoir une période maximale de 18 mois de prison. L'importation et l'exportation entraine aussi des sanctions semblables[107]. Les stéroïdes anabolisants sont aussi illégaux, sans ordonnance en Australie[108], en Argentine, au Brésil et au Portugal ou sont classées à l'annexe IV réglementant certaines drogues au Royaume-Uni. Par contre, les stéroïdes anabolisants sont aisément disponibles sans ordonnance dans certains pays comme le Mexique et la Thaïlande.

L'histoire de la législation américaine sur les stéroïdes anabolisants remonte à la fin des années 1980, lorsque le Congrès a décidé de les placer sous la loi Controlled Substances Act après la controverse sur la victoire de Ben Johnson aux jeux Olympiques de 1988 à Séoul. Lors des discussions préliminaires, l'American Medical Association, la Drug Enforcement Administration, la Food and Drug Administration mais aussi le National Institute on Drug Abuse s'opposèrent au contrôle des stéroïdes anabolisants en invoquant le fait que l'utilisation de ces hormones ne conduisait pas l'utilisateur à une dépendance physique ou psychologique condition requise pour qu'une substance relève de la loi Controlled Substances Act. Néanmoins, les stéroïdes anabolisants ont été ajoutés à l'annexe III de la loi sur les substances contrôlées avec la loi Anabolic Steroid Control Act of 1990. La même loi a aussi introduit des contrôles plus rigoureux avec des sanctions pénales plus sévères pour les infractions impliquant la distribution illégale de stéroïdes anabolisants et d'hormone de croissance humaine. Au début des années 1990, après que les stéroïdes anabolisants aient été mis ainsi sous contrôle aux États-Unis, plusieurs sociétés pharmaceutiques ont arrêté la fabrication ou la commercialisation de leurs produits aux États-Unis, surtout Ciba, Searle, Syntex. Dans la loi sur les substances contrôlées, les stéroïdes anabolisants sont définis comme toute drogue ou substance hormonale chimiquement et pharmacologiquement liée à la testostérone (autres que les œstrogènes, progestatifs et les corticoïdes) qui facilitent la croissance musculaire. La loi a été modifiée en 2004, en ajoutant les prohormones à la liste des substances contrôlées avec effet à partir du 20 janvier 2005. [106].

Une grande quantité de flacons de stéroïdes anabolisants a été saisie au cours de l'opération "Raw Deal" entreprise par la Drug Enforcement Administration opération qui a pris fin en septembre 2007. À cette date, la DEA avait achevé une enquête mondiale d'une durée de 18 mois sur l'utilisation illicite de stéroïdes anabolisants, conduisant à l'arrestation de 124 personnes et au contrôle de plus de 25 entreprises chinoises qui produisaient les matières premières nécessaires à l'obtention de stéroïdes et d'hormone de croissance humaine. L'enquête, baptisée «opération Raw Deal» a été principale opération sur les stéroïdes anabolisants de l'histoire des États-Unis et a impliqué la Chine, le Mexique, le Canada, l'Australie, l'Allemagne et la Thaïlande entre autres pays. L'enquête a aussi porté sur des sites internet qui donnaient des conseils sur l'utilisation de stéroïdes anabolisants et la DEA a aussi intercepté des centaines de milliers d'e-mails. La DEA a aussi déclaré que les e-mails interceptés ont été compilés dans une base de données et que cela pourrait conduire dans des mois ou des années à de futures arrestations d'utilisateurs de stéroïdes[109][110][111]

Stéroïdes anabolisants et sport

Article détaillé : dopage (sport) .

Les stéroïdes anabolisants sont interdits par l'ensemble des grandes organisations sportives, comme les Jeux olympiques[112], la National Basketball Association[113], la National Hockey League[114] mais aussi la National Football League[115]. L'Agence mondiale antidopage (AMA) tient à jour la liste des des substances utilisées pour le perfectionnement des performances par de nombreux organismes sportifs qui comprend l'ensemble des agents anabolisants, qui comprend l'ensemble des stéroïdes anabolisants et leurs précurseurs mais aussi l'ensemble des hormones et les substances connexes. [116][117]. L'Espagne a adopté une loi anti-dopage loi portant création d'une Agence nationale de lutte contre le dopage[118]. L'Italie a adopté une loi en 2000 avec des peines pouvant aller jusqu'à trois ans de prison si un athlète est testé positivement pour des substances interdites. [119]. En 2006, le président russe Vladimir Poutine a signé la loi de ratification de la Convention mondiale contre le dopage dans le sport qui encouragerait la coopération avec l'AMA. De nombreux autres pays ont des lois interdisant les stéroïdes anabolisants dans le sport surtout le Danemark[120], la France[121], les Pays-Bas[122] et la Suède[123].

Commerce illégal des anabolisants

Dans les pays où les stéroïdes anabolisants sont interdits ou contrôlés, la majorité des stéroïdes sont obtenus illégalement par le biais du marché noir[124][125]. Ces stéroïdes sont le plus souvent fabriqués dans des pays étrangers et doivent par conséquent passer en contrebande les frontières. Comme la majorité des importantes opérations de contrebande, le commerce en est pour la plus grande part contrôlé par le crime organisé. Le trafic illicite de stéroïdes anabolisants se fait fréquemment en collaboration avec d'autres drogues illicites, mais en comparaison avec le commerce des drogues psychoactives comme le cannabis et l'héroïne, il n'y a pas eu de nombreux cas de trafiquants de stéroïdes anabolisants arrêtés.

En plus de la contrebande, est apparu rapidement au cours des dernières années, un commerce illicite de médicaments contrefaits car, grâce aux ordinateurs ainsi qu'aux scanners, il était facile d'imiter les étiquettes de produits authentiques. En conséquence, le marché a été inondé de produits contenant n'importe quoi, depuis de l'huile végétale jusqu'à des substances toxiques. Ces produits ont été acquiss et utilisés par des utilisateurs peu méfiants, certains d'entre eux en sont morts suite à un empoisonnement ou d'abcès sous-cutanés[126].

Production

Les stéroïdes anabolisants nécessitent des processus pharmaceutiques particulièrement élaborés et des équipements de production particulièrement onéreux, de sorte qu'ils sont soit fabriqués par des sociétés pharmaceutiques légitimes soit par des laboratoires clandestins ayant de gros moyens financiers. Les problèmes rencontrés avec les drogues illégales, tels que les produits de substitution, la coupe, la dilution, affectent la qualité des produits finis qui, quand ils atteignent le niveau de la distribution, peuvent se révéler inefficaces ou alors dangereux. Dans les années 1990, la majorité des producteurs américains tels que Ciba, Searle et Syntex ont cessé la fabrication et la commercialisation des stéroïdes anabolisants aux États-Unis Cependant, dans énormément d'autres pays, surtout en Europe de l'Est , ils sont toujours produits en grande quantité. Les stéroïdes anabolisants européens sont la principale source de produits vendus illégalement en Amérique du Nord à des fins médicales. Cependant, les stéroïdes anabolisants sont pour une grande part conçus pour des fins vétérinaires, et de nombreux stéroïdes anabolisants illégaux sont en fait des produits vétérinaires[127]. Or ceux-ci peuvent aussi être dangereux, car ils sont fréquemment moins bien purifiés et préparés avec moins de précaution d'hygiène[128][129].

Distribution

Aux États-Unis, au Canada et en Europe, les stéroïdes sont acquiss comme n'importe quelle autre drogue illégale, par l'entremise d'intermédiaires en mesure d'obtenir les produits à partir d'un certain nombre de sources. La majorité des utilisateurs préfèrent acheter auprès de sources légitimes, mais ne peuvent le faire à cause de restrictions juridiques. Les stéroïdes anabolisants illégaux sont fréquemment vendus des salles de sport, lors de compétitions et par la poste. Pour la majorité, ces substances sont introduites en contrebande mais peuvent aussi être obtenues auprès de pharmaciens, vétérinaires et médecins[130][131]. En outre, un nombre important de produits prétendument vendus comme stéroïdes anabolisants proviennent de sites Web se présentant comme des pharmacies localisées à l'étranger. Les particuliers peuvent aussi produire des faux stéroïdes et tenter de les vendre sur Internet, provoquant une grande variété de problèmes de santé. Aux États-Unis, le marché noir continue par l'importation de produits venant du Mexique, de Thaïlande ou d'autres pays où les stéroïdes sont plus aisément disponibles ou même autorisés[132]

Mouvement pour la dépénalisation

Après le vote de la loi sur le contrôle des stéroïdes anabolisants en 1990 aux États-Unis, un petit mouvement s'est constitué pour critiquer cette loi. Le 21 juin 2005, la chaîne de télévision Real Sports a diffusé un débat pour discuter de la légalité de l'interdiction des stéroïdes anabolisants en Amérique[133]. L'émission recevait Gary I. Wadler, président de l'agence américaine de lutte contre le dopage et l'un des partisans de la loi. Pressé de question par son débatteur Armen Keteyian pour savoir si les stéroïdes anabolisants sont aussi «hautement mortels» qu'on le prétend fréquemment, Wadler a du admettre qu'on manquait de preuves. Bryant Gumbel a conclu que le «battage» sur les dangers de stéroïdes anabolisants dans les médias était sans fondement «un nuage de fumée sans feu» [133]. L'émission recevait aussi en vedette John Romano, un partisan des stéroïdes qui a rédigé "Le Romano Factor", un article pro-stéroïdes pour le magazine de musculation Muscular Development (Le Développement musculaire).

En juillet 2005, Philip Sweitzer, un avocat et un écrivain, a publié une lettre ouverte aux membres du Comité sur la réforme du gouvernement et du comité sénatorial sur le commerce. Dans cette lettre, il critiquait les actions des législateurs sur la planification des stéroïdes anabolisants, mais aussi de «ne pas tenir compte de la réalité scientifique de leurs effets symboliques». Il a aussi plaidé pour une dépénalisation de l'emploi des stéroïdes anabolisants et a demandé une nouvelle règlementation[134]. Plusieurs autres journalistes ont critiqué le statut sur les stéroïdes anabolisants, y compris l'avocat Rick Collins dont le livre, Legal Muscle, détaille les références publiées sur les stéroïdes anabolisants et les lois qui s'y appliquent. Collins s'oppose à l'utilisation des stéroïdes chez les adolescents à des fins non médicales ou à leur emploi dans le sport mais préconise un plus large pouvoir d'appréciation pour les médecins dans le cas des adultes matures. En 2006, il a fait valoir lors d'un séminaire sur les stéroïdes à Manhattan, que les rapports sur les risques associés aux stéroïdes anabolisants dans les médias étaient tendancieux et mal informés. Il a aussi fait valoir que la criminalisation des stéroïdes anabolisants accroissait les risques associés aux stéroïdes anabolisants de contrebande en raison d'impuretés dans les produits du marché noir[135][136]. Cependant, le gouvernement des États-Unis depuis la fin des années 1980 a estimé et continue d'estimer que les risques de l'utilisation des stéroïdes sont trop grands pour leur permettre d'être dépénalisés ou déréglementés.

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