Eau

L'eau est un composé chimique ubiquitaire sur la Terre, essentiel pour l'ensemble des organismes vivants connus. Le corps humain est ainsi composé à 60 % d'eau.



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Eau - Hydraulique - Mécanique des fluides - Agent d'extinction - Nutriment

L'eau est un composé chimique ubiquitaire sur la Terre, essentiel pour l'ensemble des organismes vivants connus. Le corps humain est ainsi composé à 60 % d'eau (pour l'adulte, et 70 % chez les nourrissons). L'eau se trouve généralement dans son état liquide et possède à température ambiante des propriétés uniques : c'est surtout un solvant efficace pour la majorité des corps solides trouvés sur Terre — l'eau est quelque fois désignée sous le nom de «solvant universel». Pour cette raison, l'eau qu'on trouve sur Terre n'est qu'exceptionnellement un composé chimique pur. La formule chimique de l'eau pure est H2O. L'eau «courante» est une solution d'eau et de différents sels minéraux ou d'autres adjuvants. Les chimistes utilisent de l'eau distillée pour leurs solutions, cette eau étant pure à 99%, c'est une solution aqueuse. L'expression'solvant universel'est sujette à maintes précautions, les «cailloux» n'étant, par exemple, non-solubles dans l'eau dans la majorité des cas.

Près de 70 % de la surface de la Terre est recouverte d'eau (97 % d'eau salée et 3 % d'eau douce dans différents réservoirs), principalement sous forme d'océans mais l'eau est aussi présente sous forme gazeuse (vapeur d'eau), liquide et solide. Ailleurs que dans les zones humides plus ou moins tourbeuses ou marécageuses, dans les mers et océans, l'eau est présente dans les lagunes, lacs, étangs, mares, fleuves, rivières, ruisseaux, canaux, réseaux de fossés ou de watringues… ou comme eau interstitielle du sol.
La circulation de l'eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le cycle de l'eau. Comme composé essentiel à la vie, l'eau a une grande importance pour l'Homme (voir géopolitique de l'eau pour plus de détails). Source de vie et objet de culte depuis les origines de l'homme, l'eau est conjointement, dans les sociétés d'abondance comme la France, un produit de l'économie et un élément majeur de l'environnement.

Cascades de Jonathan's Run
Bloc de glace sur une plage près de Jökulsárlón, en Islande
L'eau joue un rôle majeur dans les cycles de l'oxygène et du carbone, et le climat

Étymologie et usage du mot

Le terme eau dérive du latin aqua via les langues d'oïl comme par exemple les mots ewes[1]. Le terme aqua a été ensuite repris pour former quelques mots comme aquarium. Un mélange aqueux est un mélange dont le solvant est l'eau. Le préfixe hydro dérive quant à lui du grec ancien ὕδωρ (hudôr) et non pas de ὕδρος (hudros) lequel veut dire «serpent à eau».

Par eau, on comprend fréquemment liquide incolore constitué à majorité d'eau, et pas simplement l'eau pure. Suivant sa composition chimique qui induit son origine ou son usage, on précise :

Origine de l'eau sur Terre

Selon la conception actuelle :

Présence d'eau dans l'Univers

L'eau a été trouvée dans des nuages interstellaires dans notre galaxie, la Voie lactée. On pense que l'eau existe en abondance dans d'autres galaxies aussi, parce que ses composants, l'hydrogène et l'oxygène, sont parmi les plus abondants dans l'univers.

Les nuages interstellaires se concentrent peut-être dans des nébuleuses solaires et des dispositifs stellaires tels que le nôtre. L'eau d'origine peut alors être trouvée dans les comètes, les planètes, les planètes naines et leurs satellites. Dans le dispositif solaire, l'eau, sous forme de glace, a été trouvée :

La forme liquide de l'eau est uniquement connue sur Terre, quoique des signes indiquent qu'elle soit (ou ait été) présente sous la surface de la lune Encelade de Saturne ainsi qu'à la surface de Mars.

Les formes de l'eau sur Terre

Volume d'eau contenu dans
les différents réservoirs
[2]
Réservoirs Volume
(106 km3)
Pourcentage
du total
Océans 1370 97, 25
Calottes glaciaires & glaciers 29 2, 05
Eau souterraine 9, 5 0, 68
Lacs 0, 125 0, 01
Humidité des sols 0, 065 0, 005
Atmosphère 0, 013 0, 001
Fleuves et rivières 0, 0017 0, 0001
Biosphère 0, 0006 0, 00004
Icône de détail Article détaillé : Origine de l'eau sur la Terre.

Le cycle de l'eau (connu scientifiquement sous le nom de cycle hydrologique) se rapporte à l'échange continu de l'eau entre l'hydrosphère, l'atmosphère, l'eau des sols, l'eau de surface, la nappe phréatique, et les plantes.

Le volume approximatif de l'eau de la terre (toutes les réserves d'eau du monde) est de 1, 360, 000, 000 km3. Dans ce volume :

  • 1, 320, 000, 000 km3 (97, 2 %) se trouve dans les océans,
  • 25, 000, 000 km3 (1, 8 %) se trouve dans les glaciers et les calottes glaciaires,
  • 13, 000, 000 km3 (0, 9 %) sont des eaux souterraines,
  • 250, 000 km3 (0, 02 %) sous forme d'eau douce dans les lacs, les mers intérieures, et les fleuves,
  • 13, 000 km3 (0, 001 %) sous forme de vapeur d'eau atmosphérique à un moment donné.

L'eau liquide est trouvée dans toutes sortes d'étendues d'eau, telles que les océans, les mers, les lacs, et de cours d'eaux tels que les fleuves, les rivières, les torrents, les canaux ou les étangs. La majorité de l'eau sur Terre est de l'eau de mer. L'eau est aussi présente dans l'atmosphère en phase liquide et vapeur. Elle existe aussi dans les eaux souterraines (aquifères). La température de vaporisation de l'eau dépend directement de la pression atmosphérique comme le montrent les formules :

  • Pression (Hg ou cm de mercure)  : Pression[mmHg] = 29.921 * (1 − 6.8753 * 0.000001 * Altitude[pieds]) (5.2559)
  • Point d'ébullition : La langue de cette portion d'article est : en boiling point = 49.161 * ln (in. Hg) + 44.932 ⇔ ???

A titre d'exemple, au sommet de l'Everest, l'eau bout à à peu près 68 °C, à comparer aux 100 °C au niveau de la mer. Réciproquement, les eaux profondes de l'océan près des courants géothermiques (volcans sous-marins par exemple) peuvent atteindre des températures de centaines de degré et rester liquides.

Propriétés physiques et chimiques
À température ambiante, la densité de l'eau liquide augmente avec la baisse de la température, comme les autres substances.
Icône de détail Article détaillé : Molécule d'eau.

Pour la majorité des substances, la forme solide est plus dense que la phase liquide ; ainsi la substance pure sous sa forme solide sera immergée dans un récipient rempli par la substance pure sous sa forme liquide. Par contre un bloc de glace ordinaire flottera dans un récipient rempli d'eau car la glace est moins dense que l'eau liquide. C'est une propriété caractéristique particulièrement importante de l'eau. À température ambiante, la densité de l'eau liquide augmente avec la baisse de la température, comme les autres substances. Mais à 3, 98 °C, l'eau atteint sa densité maximale, et quand l'eau refroidit davantage jusqu'à °C, l'eau liquide, dans les conditions normales de température et de pression, se dilate pour devenir moins dense. La salinité et la pression changent ce comportement. Aussi l'eau de mer ne gèle qu'à des températures plus basses pour former la banquise. L'eau des glaciers antarctiques forme des icebergs dont la salinité est plus faible et dont les propriétés changent de celle des plaques de la banquise. Si l'eau quand elle gèle devient moins dense, elle augmente de volume. Il ne faut pas négliger l'importance du phénomène car il joue un rôle important dans l'écodispositif sur Terre. A titre d'exemple, si l'eau était plus dense quand elle gèle, les lacs et les océans localisés dans un environnement polaire devraient geler (de haut en bas). Ceci se produirait parce que la glace se déposerait au fond des lacs et du lit des rivières, et le phénomène indispensable au réchauffement (voir ci-dessous) ne pourrait pas se produire en été, puisque la couche chaude en surface serait moins dense que la couche glacée du dessous. Le fait que ceci ne se produit pas est significatif pour le bon fonctionnement des dispositifs naturels.

Néanmoins, l'expansion inhabituelle, due à la liaison hydrogène, de l'eau au moment de la congélation qui a lieu dans les conditions habituelles pour les dispositifs biologiques à °C au-dessus du point de congélation offre un important avantage pour la vie en eau douce l'hiver. L'eau froide en surface augmente de densité et coule, définissant ainsi des courants de convection qui refroidissent la totalité de la masse d'eau, mais lorsque la température de l'eau descend à °C, l'eau en surface voit sa densité diminuer et il se forme une couche de surface froide qui finalement est conçue pour geler. Puisque la convection de l'eau entre °C et °C est bloquée par ces effets de densité, n'importe quelle grande étendue d'eau a la couche d'eau la plus froide en surface, loin du fond.

Les trois états de l'eau sur Terre

  • Glace (solide)
  • Eau (liquide)
  • Vapeur d'eau (gaz)

Quelques valeurs physiques[3]

Chaleur massique : 4, 186×103 J∙kg-1∙K-1 à 20 °C

Chaleur latente de vaporisation : 2, 25×106 J∙kg-1

Chaleur latente de fusion : 330×103 J∙kg-1

Masse volumique : 999, 95 kg∙m-3 à °C

Masse volumique : 998 kg∙m-3 à 20 °C

Masse volumique de l'eau saturée en sel (311 [g] de NaCl par litre de solution)  : 1 197, 2 kg∙m-3 à 20 °C

Masse volumique de l'eau de mer fluctue entre : 1 020 kg∙m-3 et 1 070 kg∙m-3

Masse molaire : 18 g∙mole-1

Constante molaire cryoscopique  : 1, 86 °C∙kg∙mol-1

Constante molaire ébullioscopique  : 0, 513 °C∙kg∙mol-1

Viscosité dynamique : 1×10-3 Pa∙s à 20 °C Elle décroit lorsque la température augmente : 1, 797×10-3 Pa∙s à °C, 0, 723×10-3 Pa∙s à 35 °C

Tension superficielle : 72, 75×10-3 N∙m-1 à 20 °C

Conductivité thermique : 0, 6 W∙m-1∙K-1 à 20 °C

Utilisations

En quantité, l'activité humaine qui consomme le plus d'eau traitée est l'agriculture, avec 68 % de la consommation, viennent ensuite la consommation humaine (24 %), l'industrie (5 %) et la production d'énergie (3 %) [4].

L'eau dans l'agriculture

L'agriculture est le premier secteur de consommation d'eau, surtout pour l'irrigation. En France, à peu près 70 % de l'eau permet de l'agriculture.

L'eau dans l'industrie

L'eau est aussi utilisée dans énormément de processus industriels et de machines, tels que la turbine à vapeur ou l'échangeur de chaleur : on peut ajouter à cela son utilisation comme solvant chimique. Le rejet d'eau utilisée dans l'industrie et non traitée, provoque des pollutions. La pollution inclut les rejets de solutions (pollution chimique) et les rejets d'eau de refroidissement (pollution thermique). L'industrie a besoin d'eau pure pour de multiples applications, et elle utilise une grande variété de techniques de purification à la fois pour l'apport et le rejet de l'eau.

Lutte contre les incendies

Icône de détail Article détaillé : Lutte contre l'incendie.

C'est parce que les combustibles se combinent avec l'oxygène de l'air qu'il brûlent et dégagent de la chaleur. L'eau ne peut pas brûler, dans la mesure où elle est déjà le résultat d'une combustion : celle de l'hydrogène avec l'oxygène.

Elle éteint le feu pour deux raisons, la première étant que quand un objet est recouvert d'eau, l'oxygène de l'air ne peut pas parvenir jusqu'à lui et activer sa combustion ; la seconde, et c'est la principale, est que l'eau peut absorber et retenir une grande quantité de chaleur quand elle se vaporise. Par conséquent, la température de l'objet qui brûle s'abaisse au-dessous de son point d'ignition.

L'eau dans l'alimentation

Robinet public
L'accès à l'eau est un besoin vital pour l'ensemble des espèces, mais nombreux sont les animaux qui n'apprécient pas son contact direct. Ce qui explique que les fleuves aux berges artificielles et canaux soient des barrières écologiques importantes.

Symbolique

Pavillon islandais de l'Expo 2000 de Hanovre.
L'eau, indispensable à la vie.
  • L'eau, élément vital pour l'homme, est la boisson naturelle par excellence. Elle peut être bue en abondance dans la limite de 12 litres quotidiens, où elle devient dangereuse (intoxication à l'eau). Aussi, la consommation optimale d'eau, à température ambiante de 20 °C, pour l'individu adulte en activité moyenne (1900 kcal à 2400), est d'au moins 1, 5 litres[5].

L'eau dans les croyances

L'eau a longtemps revêtu plusieurs aspects dans les croyances et les religions des peuples. Ainsi, de la mythologie gréco-romaine aux religions actuelles, l'eau est toujours présente sous différents aspects : destructrice, purificatrice, source de vie, guérisseuse et protectrice.

L'eau destructrice

L'eau revêt cet aspect-là surtout quand on parle de fin du monde ou de genèse. Mais cela ne se limite pas aux religions monothéistes. Ainsi, dans l'épopée de Gilgamesh, une tempête qui dura six jours et sept nuits était à l'origine des inondations et de la destruction de l'humanité. Les Aztèques ont eux aussi cette représentation de l'eau puisque le monde du Soleil d'Eau positionné sous le signe de l'épouse de Tlaloc est détruit par un déluge qui rasera même jusqu'aux montagnes. «Et l'Éternel dit : J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, ainsi qu'aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits.», c'est par cela qu'est désignée la fin du monde dans la genèse judéo-chrétienne, et d'ajouter : «Les eaux grossirent de plus en plus, et l'ensemble des hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes.» (La genèse, (VI, 7) / (VII, 19) ). Le mythe des aborigènes d'Australie est , quant à lui, attaché à l'idée de punition et non pas de destruction, puisqu'une grenouille géante aurait absorbé toute l'eau et asséché la terre mais aurait tout recraché en rigolant aux contorsions d'une anguille.

L'eau purificatrice

Cet aspect donne à l'eau un caractère presque sacré dans certaines croyances. En effet, hormis la purification extérieure que confère l'eau, il y a également cette faculté d'effacer les difficultés et les péchés des croyants à son contact, et de laver le croyant de toute souillure. Les exemples sont nombreux allant de la purification dans le Gange dans l'hindouisme (où énormément de rituels sont exécutés au bord de l'eau tels que les funérailles), ou les ablutions à l'eau dans l'Islam jusqu'au baptême dans le christianisme ou l'initiation des prêtres shintoïstes.

L'eau guérisseuse et protectrice

Outre l'aspect purificateur, l'eau s'est étoffée au cours des siècles et des croyances d'une faculté de guérison. Plusieurs signes de culte et d'adoration datant du néolithique ont été retrouvés près de sources d'eau en Europe. Longtemps, des amulettes d'eau bénite ont été accrochées à l'entrée des maisons pour protéger ses occupants du Mal. On considère que le contact avec certaines eaux peut aller jusqu'à guérir de certaines maladies. L'exemple le plus proche est celui du pèlerinage à Lourdes en France où chaque année des milliers de gens se rendent pour se baigner dans sa source chaude. Parmi les cas de guérison par l'eau de Lourdes, 67 ont été reconnus par l'Église catholique. Du point de vue de la science, les propriétés curatives ont été démontrées puisque, actuellement, l'hydrothérapie est courante dans les soins de certaines maladies.

L'eau source de vie

Bien que les sciences aient démontré que l'eau était indispensable à la vie, la mythologie avait bien avant établi le rapport entre l'eau et l'apparition. Ainsi, plusieurs dieux et déesses romains et grecs sont issus des eaux : ainsi Océan, un Titan, le fleuve qui entoure le monde et son épouse Téthys, une titanide, tous deux issus de l'eau donnèrent naissance aux dieux fleuves ainsi qu'à plus de trois milles Océanides, leurs filles. D'autres plus célèbres ont leur vie liée à l'eau tels Vénus («celle qui sort de la mer»), Amphitrite (déesse de la mer), Poséidon ou Nérée (divinité marine).

Référence massique

Au départ, un décimètre cube (litre) d'eau définissait une masse d'un kilogramme (kg). L'eau avait été choisie car elle est simple à trouver ainsi qu'à distiller. Dans notre dispositif actuel de mesure – le dispositif mondial d'unités (SI) – cette définition de la masse n'est plus valable depuis 1889, date à laquelle la première Conférence générale des poids et mesures définit le kilogramme comme la masse d'un prototype de platine iridié conservé à Sèvres. Actuellement à °C, la masse volumique est de 0, 99995 kg∙dm-3. Cette correspondance reste par conséquent une excellente approximation pour l'ensemble des besoins de la vie courante.

Référence de température

Le dispositif centigrade (à ne pas confondre avec le degré Celsius, ci-dessous) fixe le degré 0 sur la température de la glace fondante et définit comme degré 100 la température de l'eau en ébullition sous pression atmosphérique normale. L'échelle est ensuite divisée en 100°. C'est ainsi que la température du corps humain est en moyenne de 37°.

Le dispositif Fahrenheit fixe le point de solidification de l'eau à 32 °F et son point d'ébullition à 212 °F.

Le kelvin est une mesure absolue de température thermodynamique qui est égale à 1/273, 16 fois la température du point triple de l'eau.

Le dispositif Celsius est défini arbitrairement par une translation de 273, 15 K comparé au kelvin, pour se rapprocher au plus près du degré centigrade.

Politique et géopolitique
Dans les zones où les nappes sont polluées, rares ou inexistantes, les retenues sur rivières ont été particulièrement utilisées, non sans contribuer à la fragmentation écologique des cours d'eau, lorsque des barrages sont infranchissables (Ill : Réservoir d'Itzelberg, sur la rivière Brenz en Allemagne).

La protection de ce bien commun qu'est la ressource en eau a motivé la création d'un programme de l'ONUUN-Water»), et d'une évaluation annuelle «Global Annual Assessment of Sanitation and Drinking-Water» (GLAAS) [6], coordonné par l'OMS.

La multiplicité de ses usages fait de l'eau une ressource principale des activités humaines. Sa gestion fait l'objet d'une surveillance permanente et affecte les relations entre les États. Voyez les articles consacrés à ces sujets :

En France, les nombreux acteurs de l'eau et leurs missions changent selon les départements et les territoires. Il existait 5 polices de l'eau actuellement coordonnées par les MISEs (Missions interservice de l'eau). Les Agences de l'eau sont des établissements publics percevant des redevances qui financent des actions de collectivités publiques, d'industriels, d'agriculteurs ou d'autres acteurs pour épurer ou protéger la ressource en eau. La distribution d'eau potable est un service public gérée au niveau communal ou EPCI, soit directement en régie, soit déléguée à une société privée (affermage, concession). L'ONEMA remplace le conseil supérieur de la pêche, avec des missions étendues.
La nouvelle Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de 2007 modifie en profondeur la précédente loi et traduire dans la législation française la Directive Cadre de l'Eau (DCE) européenne.

La gestion de l'eau couvre de nombreuses activités :

La France est le pays des grandes entreprises de l'eau (Suez, Véolia... ), qui prennent un importance mondiale depuis les années 1990, mais sous l'égide du Grenelle de l'Environnement (suivi d'un grenelle de la mer, en cours), et de personnalités telles que Riccardo Petrella.. la question de l'eau comme bien public reste posée. Un colloque [7] a en 2009 porté sur la régulation et une plus grande transparence des services d'eau en France.

La production d'eau potable

Icône de détail Articles détaillés : Eau potable et Eau potable en France.

De l'eau potable ou assez pure est indispensable à énormément d'applications industrielles ainsi qu'à la consommation humaine. Les humains ont besoin d'eau sans trop de sels et autres impuretés, comme des produits toxiques ou de bactéries pathogènes.

Épuration, assainissement

Icône de détail Article détaillé : Épuration des eaux.

L'épuration, ou assainissement, est l'activité qui consiste à épurer les eaux usées issues de l'activité industrielle, des usages domestiques, ou autres, avant leur rejet dans la nature. Ce processus est de plus en plus indispensable, afin d'éviter la pollution et les nuisances sur l'environnement. Une des techniques qui est préconisée le plus fréquemment est la désinfection par rayons ultraviolets, qui permet, sans produit, de désinfecter en profondeur l'eau. Énormément plus que le chlore ou l'ozonation...

Problématique de l'eau en montagne

Les montagnes couvrent une part particulièrement importante des surfaces de la terre. En Europe, elles couvrent 35, 5 % du territoire total (90 % en Suisse et en Norvège) et plus de 95 millions d'Européens y vivaient en 2006. Elles sont de véritables châteaux d'eau et jouent un rôle capital dans la gestion des ressources aquifères car elles concentrent une part importante des précipitations et l'ensemble des grands fleuves et leurs principaux affluents y prennent leur source.

L'eau en montagne y est une richesse écologique mais également économique créatrice de développement : hydroélectricité, mise en bouteille d'eau minérale, sports et loisirs en eaux vives. En Europe, 37 grandes centrales hydrauliques sont implantées en montagne (sur 50, soit 74 %) auxquelles s'ajoutent 59 autres grandes centrales sur 312 (18, 9 %).

Les montagnes présentent des situations spécifiques, car elles sont dans un premier temps des zones de risques :

  • Avec la pente et le relief, conjugués à une végétation fréquemment rase et fragile du fait d'un climat plus rude, elles sont des zones d'intenses érosions et de concentration rapide des eaux qui forment les crues et les inondations qui peuvent être ravageuses pour les parties basses des bassins et des plaines. Le phénomène est accentué par le surpâturage et la déforestation, par l'imperméabilisation du sol par les constructions, les aires de stationnement et les routes, surtout dans les zones de fort développement urbain et touristique.
  • À l'inverse, l'abandon des secteurs les plus complexes par les populations qui pratiquent des activités économiques respectant les traditions comme le pastoralisme, a pour conséquences l'arrêt de l'entretien et la destruction des ouvrages collectifs, des zones de terrasses et des dispositifs de drainage.

Mais l'eau en montagne, est en particulier une source de richesse et de développement. Une meilleure valorisation de ce potentiel par l'aménagement du territoire peut être la source de nouvelles richesses pour l'économie des zones de montagne, mais dans le cadre d'un comportement économe et responsable. Dans l'avenir, avec le réchauffement climatique, les situations d'évènements extrêmes comme les sécheresses, les inondations et l'érosion accélérée, risquent de se multiplier et d'être, avec la pollution et le gaspillage, d'ici une seule génération un des principaux facteurs limitant le développement économique et social dans la majorité des pays du monde.

Selon les experts réunis à Megève en mars 2007 dans le cadre de l'«Année mondiale de la montagne» avec la participation de la FAO, de l'UNESCO, du Global Water Partnership et du Réseau mondial des organismes de bassin, pour tirer un diagnostic et de formuler les propositions présentées au forum mondial de l'eau de Kyoto (mars 2003)  : «La «solidarité amont-aval» reste trop faible : il vaut mieux aider les montagnes dans le cadre de politiques intégrées de bassins, pour qu'ils assurent la gestion et l'équipement nécessaires des hauts bassins versants. (…) Il est impératif en effet de conduire en montagne des actions spécifiques renforcées d'aménagement et de gestion pour mieux se protéger contre les inondations et l'érosion, lutter contre les pollutions et optimiser les ressources en eau disponibles pour les partager entre les usagers, tant en amont que dans les plaines en aval.»

Situation mondiale
Part de la population ayant accès à l'eau potable.

La Terre est à 72 % recouverte d'eau. 97 % de cette eau est salée, et 2 % emprisonnée dans les glaces. Il n'en reste qu'un petit pourcent pour irriguer les cultures et étancher la soif de l'humanité toute entière.

En 2007, sur 6, 4 milliards d'êtres humains, plus d'un milliard n'a absolument pas accès à l'eau potable et plus de 2, 5 milliards ne disposent pas de dispositif d'assainissement d'eau. Actuellement, dans le monde, 2 milliards d'êtres humains dépendent de l'accès à un puits. Il faudrait mobiliser 30 milliards de dollars par an pour répondre au défi de l'eau potable pour tous, lorsque l'aide mondiale est à peine de 3 milliards.

Selon l'ONG «Transparency Mondial», la corruption grève les contrats de l'eau dans de nombreux pays entraînant des gaspillages et des coûts excessifs pour les plus pauvres[8].

Les conséquences sanitaires

L'impossibilité d'accès à l'eau potable d'une grande partie de la population mondiale a des conséquences sanitaires graves. Ainsi, un enfant meurt l'ensemble des 5 secondes ; des millions de femmes s'épuisent en corvées d'eau ; 80 millions de personnes ont été déplacées à cause des 45 000 barrages fabriqués dans le monde. Chaque année, 443 millions de jours de scolarité sont perdus à cause d'infections transmises par l'eau insalubre.

Comparaison de consommation d'eau dans le monde

File d'attente devant une citerne d'eau

La consommation d'eau est particulièrement inégale selon les niveaux de développement des pays :

  • 10 litres / jour / personne stockés par une famille de Kaboul (Afghanistan)  : la capitale de 3, 4 millions d'habitants ne dispose que d'un circuit de distribution d'eau et ne peut par conséquent ravitailler que 18 % de la population.
  • 137 litres / jour / personne, c'est ce que consomme - par souci d'économie - une famille de la classe moyenne à Quito (Équateur). Un chiffre qui se situe bien en-dessous de la consommation moyenne du pays.
  • 300 litres / jour / personne, c'est la consommation d'une famille au Nevada (États-Unis). Leur piscine de 95 000 litres pourrait répondre aux besoins en eau d'une personne pendant 12 ans.

Les associations humanitaires pointent du doigt ces disparités. Un Américain utilise 600 litres d'eau par jour et un Européen 200, lorsque un Africain doit survivre avec moins de 30 litres.

Le poids de l'agriculture

L'agriculture des pays développée est mise en cause pour sa consommation intensive d'eau. Ainsi, selon certains :

  • l'agriculture pomperait 80 % des ressources en eau ;
  • il faudrait 3 000 litres d'eau pour produire un kilogramme de bœuf.

Solutions

Des solutions existent pour économiser la consommation d'eau, même en menant le mode de vie d'un habitant d'un pays développé. Ainsi, 57 litres par jour et par personne suffiraient à deux retraités vivant dans leur écovillage du Queensland (Australie). Leur maison ne fonctionne qu'à l'eau de pluie (lessive, arrosage, toilette…) .

Références

  1. Chanson de Roland, éd. J. Bédier, 1831 : Li val parfunt et les ewes curant
  2. PhysicalGeography. net. CHAPTER 8 : Introduction to the Hydrosphere. Retrieved on 2006-10-24.
  3. Memento technique de l'Eau, Degrémont, tome 1, chapitre 1er
  4. Chiffres de la consommation d'eau en France par secteur sur le site Eaufrance
  5. Cependant, cela n'a jamais été réellement prouvé, rapporte l'UFC-Que Choisir (Numéro 460) qui conseille de boire l'eau quand le besoin se fait sentir
  6. GLASS, 2008
  7. Colloque organisé à l'Assemblée nationale le 12 mars 2009, à l'initiative de la Fondation France-Libertés, de la Fédération des distributeurs d'eau indépendants (FDEI) et des Entreprises publiques locales de l'eau, regroupées au sein de l'association Arpege (Propositions faites lors du colloque et programme)
  8. Le Figaro du jeudi 26 juin 2008, page 20

Voir aussi

Sciences

Utilisations

Liens externes

Bibliographie

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"de l'eau"

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